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A guide to the Japanese underworld, Japanese pop-culture, yakuza and everything dark under the sun.

S’il y a une maxime de connue chez les yakuza, c’est bien « Dès que tu arriveras au sommet, quelqu’un essaiera de t’en faire tomber. »

L’univers du journalisme est, malheureusement, très comparable au leur. Pas que je sois l’une des meilleures plumes du monde, mais j’ai un succès suffisant pour attiser la jalousie et un « trolling » assez conséquent. J’agace pas mal les weabs (fans du Japon) et les révisionnistes.

La plupart du temps, j’ignore les trolls et les haters, mais j’en ai un peu assez.

S’il y a une maxime de connue chez les yakuza, c’est bien « Dès que tu arriveras au sommet, quelqu’un essaiera de t’en faire tomber. »L’univers du journalisme est, malheureusement, très comparable au leur

J’ai 54 ans et de bien des façons j’ai dû faire avec toutes ces embrouilles dès mes débuts. En avril 1993 par exemple, quand j’ai toqué à la porte d’une scène de crime et qu’une dame a insisté sur le fait que je ne pouvais pas être reporter, car gaijin (étranger), et que j’essayais juste de lui vendre des journaux. Et cela continue.

Ce mois-ci, le 15 avril, marquera les 30 ans de ma carrière de journaliste au Japon. J’aime toujours mon travail, et je suis ravi d’être passé des yakuzas à la politique japonaise, même si la transition n’a pas été difficile. Le Japon est une démocratie à parti unique et le parti au pouvoir, le Parti libéral démocrate (un nom bien trompeur), a été fondé avec l’argent des yakuzas par les criminels de guerre Yoshio Kodama et Nobusuke Kishi. Ce dernier mérite une mention toute particulière, car il est le grand-père de Shinzo Abe.

J’ai fait des pauses dans le journalisme. J’ai téléchargé un grand nombre d’articles que j’ai écrits ou contribué à écrire pendant mon séjour au Yomiuri, ainsi que des fichiers supplémentaires pour ceux qui veulent en savoir plus sur Tokyo Vice, ici dans les archives. Il est dommage que souvent nous ne soyons pas crédités pour notre travail et que les articles ne soient pas signés. J’ai découpé et conservé un grand nombre d’articles que j’ai écrits ou que j’ai contribué à écrire. En fouillant dans les dossiers, j’ai eu le plaisir de trouver un document de mon superviseur me félicitant, ainsi que Murai-san et Hirao-san, pour notre travail de longue haleine sur l’une des plus importantes enquêtes sur les yakuzas de ces dernières années, de 2003 à novembre 2004. Il s’agissait de l’affaire Kajiyama Susumu. On l’appelait l’empereur des usuriers. C’est un chapitre de Tokyo Vice. Notre travail a été reconnu et nous avons été nominés pour un prix interne. C’était important. Il a contribué à faire évoluer la législation pour cibler le blanchiment d’argent par les yakuzas et d’autres. Elle a incité la police à examiner comment indemniser les victimes avec l’argent saisi. La joie d’un bon reportage fait une différence positive.

De 2006 et 2008, j’ai travaillé pour une commission d’étude du gouvernement des États-Unis sur le trafic d’êtres humains au Japon, ce qui impliquait bien sûr d’étudier comment le crime organisé en tirait profit et qui les yakuzas soudoyaient pour échapper à la justice. Comme on pouvait s’y attendre, le nom de Shinzo Abe est ressorti. Mais c’est une autre histoire, et vous n’avez qu’à lire le rapport.

Tous les yakuzas ne sont pas mauvais, mais en général, ils sont un danger pour la société. L’âge moyen d’un mafieux japonais est aujourd’hui d’environ 51 ans. Leur nombre n’a cessé de diminuer depuis le 1er octobre 2011, c’est-à-dire depuis que les ordonnances d’exclusion du crime organisé qui interdisent de faire des affaires avec les yakuzas sont entrées en vigueur dans tout le pays.

Nous disparaissons donc ensemble. J’écris de moins en moins sur eux. Dans mon quatrième livre, Tokyo Detective, publié en France le lendemain de mon 54e anniversaire, j’essaie d’expliquer pourquoi la mafia japonaise est condamnée et comment cela a commencé.

J’ai vraiment apprécié ma tournée promotionnelle en France pour ce livre. J’aime ce pays, et j’aime particulièrement la façon dont ils prennent le journalisme au sérieux, ainsi que leur amour des livres et des polars. Le Japon et la France se ressemblent étrangement à certains égards (très peu cependant), et même en France la rancune et l’envie (enkon ; 怨恨) semble faire ressortir les pires instincts de chacun.

À l’automne 2021, j’ai reçu un message étonnamment agressif d’un journaliste français et spécialiste autoproclamé du Japon. Il est spécialiste du Japon parce que sa femme est japonaise ; comment lutter face à cet argument d’autorité ?

Il ne sait donc ni lire ou écrire le japonais, mais sa femme, elle, sait. Et il se peut même qu’il soit très doué avec Google Translate.

L’essentiel du message était à peu près comme suit. Je paraphrase :

« J’ai lu votre livre, Tokyo Vice, et c’est de la fiction. Vous n’avez jamais enquêté sur le crime organisé. Je connais le Japon. Je me suis même abonné à votre ancien journal, le Yomiuri Shimbun. J’ai effectué des recherches dans leurs archives et je n’ai trouvé que 150 articles portant votre nom ! Seuls deux d’entre eux mentionnaient le crime organisé (les yakuzas) ; vous devez donc mentir. »

À ce moment-là, je me demandais encore si j’avais affaire à un abruti bien intentionné ou à un abruti malveillant. Comme on ne sait jamais, j’ai préféré lui offrir le bénéfice du doute.

Je lui ai expliqué qu’en général, surtout entre 1993 et 2005, les articles du Yomiuri Shimbun n’étaient pas signés. Surtout ceux publiés dans les pages d’actualités nationales (shakaibu ; 社会部). En fait, la plupart du temps, votre nom n’était mentionné que lorsqu’il s’agissait d’un article d’analyse, d’un éditorial, d’un article de fond ou d’une actualité concernant l’étranger. Telles étaient les règles non écrites. Quiconque a jeté un coup d’œil, même rapide, aux pages des actualités nationales de 1993 à 2005 le sait bien.

Comme j’ai déjà été vigoureusement attaqué auparavant par des journalistes et des blogueurs qui veulent se faire un nom en me piétinant (au sens figuré, bien sûr), je lui ai envoyé une liste de liens que j’ai sous le coude et je lui ai donné accès à un dossier contenant des centaines de pages de documents en japonais et en anglais, afin qu’il puisse vérifier par lui-même mon parcours professionnel et mes antécédents.

Certains documents ont par ailleurs été caviardés pour protéger mes sources. Mais il est évident qu’il n’a pas daigné jeter un œil dessus. Au lieu de cela, il a envoyé un message trompeur et bizarrement agressif à une organisation dont il était certain qu’elle aurait de mauvaises choses à dire à mon sujet : mon ancien employeur.

Ses supérieurs au Point, qui à sa décharge reste un excellent magazine d’information, lui auraient dit : « Tu es obsessionnel et il n’y a pas de papier à en tirer. Laisse tomber ta vengeance personnelle et remets-toi au travail. »

Mais je l’obsède et, après avoir pourtant reçu l’ordre de laisser tomber, il a passé le relais à quelqu’un d’autre. Un peu comme si un pyromane qui ne parviendrait pas à ses fins donnait ses allumettes à un ami.

Poser des questions pour une publication et transmettre le tout à une autre manque un peu de déontologie ; l’autre journal ne connait pas toute l’histoire ni le contexte. C’est même un minimum irresponsable.

Mais tout le monde dans ce business sait que si vous voulez écrire des choses peu flatteuses sur quelqu’un, le mieux est d’interroger l’un de ses ennemis potentiels. Vous pourrez alors lui attribuer toute calomnie avec nonchalance an argumentant ne faire que rapporter ce qu’on vous dit, mais sans rien avoir vérifié.

Voici la liste des questions posées et mes réponses. Je doute qu’ils les partagent avec vous ; je crois qu’ils ont réalisé trop tard à quel point elles sont bêtes, paresseuses et vindicatives dans un tel contexte. Il aurait pu d’ailleurs s’éviter la peine d’en poser certaines s’ils s’étaient correctement préparés, puisque j’y ai déjà répondu ailleurs.

Le problème des journalistes spécialisés dans le piège à clics (ou clickbait) est qu’ils utilisent un système de validation négative. Toutes les bonnes réponses sont rejetées et ils ne garderont dans leur papier que les questions auxquelles vous ne pouvez pas répondre, auxquelles vous n’avez pas répondu, ou auxquelles il est impossible de répondre dans l’unique but de vous torpiller.

J’ai répondu à ces questions à maintes reprises, alors pardonnez mes quelques sarcasmes, je n’ai pas pu m’en empêcher (j‘espère au moins qu’ils seront divertissants).

Le guide ultime des questions faciles auxquelles j’ai déjà répondu – version abrégée

Prouvez-moi que vous avez fait tout ce qui figure dans votre livre il y a vingt ou trente ans.

Allons bon… Pouvez-vous me prouver ce que vous avez mangé au petit-déjeuner il y a trois semaines ? Et pourquoi pas il y a trois ans ? Heureusement pour vous, je suis un archiviste compulsif et si vous aviez regardé les fichiers que je vous ai envoyés en septembre de l’année dernière, vous seriez en mesure de répondre à beaucoup de vos interrogations par vous-même.

Mais vous êtes paresseux. Et vous ne sélectionnerez que les questions auxquelles je ne peux pas répondre tout en ignorant copieusement l’ensemble des réponses “correctes” que j’apporte à votre déluge de questions.

Car si vous admettez que vous avez eu tort, vous aurez l’air bête. Et votre but reste de me faire passer moi, pour un idiot. Vous avez le contrôle. Un peu comme dans un casino, vous distribuez vous-mêmes les cartes. On peut donc parier sans trop de risque sur qui est le mieux placé pour gagner.

Fournissez-moi la liste de vos sources policières, de vos contacts dans les journaux et de vingt personnes qui peuvent témoigner de la réalité de l’ensemble de votre carrière.

D’abord, je ne le ferais pas même si je le pouvais. Mon passage au Yomiuri a été fact-checké par le Washington Post, le LA Times, 60 Minutes et le New Yorker et je ne me plierai pas à cet exercice à nouveau. Votre travail consiste d’ailleurs à les rechercher, ces personnes. C’est vous qui avez des choses à démontrer. J’ai commencé à travailler en 1993, à l’âge de 24 ans. Beaucoup de mes sources, de mes contacts, et des personnes qui pouvaient se porter garantes de moi avaient alors deux fois mon âge. Certaines d’entre elles sont malheureusement décédées. En dix ans, beaucoup de gens disparaissent déjà, nous sommes des créatures éphémères. Alors, après 30 ans…

De plus, je ne peux pas répondre à toutes les questions et je ne suis pas tenu de le faire. Je ne me souviens pas de tout ce qui s’est passé il y a 30 ans. Beaucoup de gens auraient pu se porter garants de moi il y a 20 ans, voire 10 ans, mais beaucoup d’entre eux ne sont plus parmi nous.

Je suis un tas de choses, parmi lesquelles un paladin autoproclamé, mais je ne suis pas nécromancien.

Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas lu « Conan le Barbare » dans leur enfance, un nécromancien est quelqu’un qui peut ressusciter les morts ou en obtenir des informations. Il ne faut pas le confondre avec un neuromancien, une sorte de cyber-mage qui apparait dans un livre de William Gibson.

MAIS, si vous vouliez vraiment bosser, vous pourriez vérifier beaucoup de choses dans les documents en ligne ici :

https://app.box.com/s/u93smlba1wbyck0iofxqxlrsgw8b0zmh/folder/161072519802?page=2

Et bien entendu, vous me fournirez tous les documents nécessaires pour démentir mes accusations et vous me les traduirez.

Et bien entendu, vous délirez. Bien sûr que non. Si je traduis quelque chose, en général c’est que je suis payé pour. Traduisez-les vous-même ou trouvez quelqu’un de compétent pour le faire, mais faites-le en prenant en compte l’époque et le contexte, sans mauvaises intentions. Je vous renvoie donc à nouveau à ce dossier.

Ma rédac-chef Amy Plambeck a une petite suggestion : Demandez donc à votre femme de les traduire !

Vous dites que Tokyo Vice n’a jamais été publié au Japon parce que c’était trop risqué, mais même après tout danger écarté, il n’y est toujours pas édité. Pourquoi ?

Pourquoi n’embauchez-vous pas quelqu’un pour faire une recherche avec mon nom sur Amazon ? Quitte à me faire perdre mon temps, faites un minimum d’efforts.

J’ai réécrit le livre en utilisant les documents d’origine en collaboration avec quelqu’un qui a tout revérifié. Il a été publié sur Amazon Japan en May 2016 Audible a également dépensé un argent fou pour en faire une version audio avec plusieurs acteurs.

La version japonaise est notée quatre étoiles. Je suis certain que vous ne l’avez pas lue tout comme je suis certain que vous en sélectionnerez la pire critique pour votre article. Puis-je vous suggérer celle à une étoile du type qui n’a pas compris comment télécharger le bouquin ?

Permettez-moi de reposer la même question imbécile, mais d’une manière un peu différente. Pour Tokyo Vice, quand on vous a interrogé sur l’absence de publication japonaise, vous avez expliqué que les risques étaient considérés comme trop grands par l’éditeur japonais. Il aurait eu peur d’une « bombe » et en a donc annulé la sortie. Avez-vous de quoi prouver cette version ?

Comme indiqué précédemment, le rapport en japonais a été mis en ligne ici

https://app.box.com/s/u93smlba1wbyck0iofxqxlrsgw8b0zmh/folder/161072519802?page=2

Croyez-moi, il est là. Il suffit de chercher.

Pourquoi ne pas laisser vos doigts danser sur le clavier pour vérifier ? Et si vous souhaitez vérifier l’authenticité de ce rapport, c’est à vous de le faire ! Retrouvez donc ces employés de Kodansha International, qui n’existe plus. Bonne chance ! Ce ne sera pas facile ! À moins que vous en soyez tout bonnement incapable et que vous n’essayiez même pas.

Vos articles sont remplis de sources anonymes, vous devez donc les avoir inventées !

Malheureusement, au Japon, et surtout en ce qui concerne les affaires policières, les sources anonymes ou non nommées dans les articles sont l’usage, surtout s’il s’agit de journalisme d’investigation et non de déclarations officielles.

Les lois japonaises de la fonction publique punissent tout fonctionnaire, policiers compris, qui partageraient des informations confidentielles obtenues dans le cadre de son travail. Des policiers peuvent être licenciés pour avoir parlé à des journalistes et/ou à des tiers et, dans certains cas, ils sont aussi poursuivis en justice. C’est pourquoi au cours d’une semaine tout à fait banale, le Mainichi Shimbun, un des grands quotidiens japonais, va utiliser plus de 20 fois l’expression « selon des sources proches de l’enquête » ou « sources d’enquête » dans ses pages. Dans le cas des yakuzas, être cité comme source peut leur coûter non seulement leur emploi, mais aussi leur vie.

Tout journaliste au Japon qui se respecte qui ne le prend pas cet aspect en compte l’omet délibérément et a des motivations douteuses, ou ne lit jamais la presse japonaise, ou n’est qu’un idiot. Mais maintenant, vous savez. Dans un scénario idéal, lorsque c’est possible, j’aime obtenir des déclarations officielles ou au moins un accord pour l’attribution de la citation.

Qu’en est-il des autres livres, votre processus a-t-il été le même à chaque fois ?

Mon gars, je n’ai jamais voulu publier Le Dernier Yakuza en japonais. Il faudrait qu’il y ait encore quelques décès pour que ce soit une idée viable. Je n’ai jamais pensé que J’ai vendu mon âme en bitcoins se vendrait au Japon, mais je devrais peut-être tenter le coup. Tokyo Detective, j’essaierai peut-être de le faire publier, mais après la sortie de Tokyo Vice en manga.

Vous n’avez jamais vraiment passé d’examen au Yomiuri et l’affirmation selon laquelle vous avez été embauché parce que vous étiez excellent en traduction est un mensonge.

Bon sang, j’ai mis en ligne les résultats de l’examen il y a des mois. Dieu merci, j’ai gardé ces conneries pendant des années. Par ailleurs, je n’ai jamais prétendu que la seule raison pour laquelle j’ai été engagé était mon niveau en traduction. Même si cela a certainement aidé. Sur les résultats qui m’ont été remis par le journal, j’étais le meilleur de tous les candidats en « questions d’anglais » (eigo mondai ; 英語問題), c’est-à-dire en traduction du japonais vers l’anglais et de l’anglais vers le japonais.

Vous n’étiez pas le plus grand spécialiste du crime organisé lorsque vous travailliez au Yomiuri à Tokyo. En fait, vous avez à peine abordé le sujet. Vous n’êtes pas un expert des yakuzas.

Je n’ai jamais prétendu être « le meilleur expert de Tokyo sur les yakuzas », à moins d’avoir été ivre ou d’être en plein décalage horaire. En bref, AVANT d’aller à Tokyo, j’ai passé environ 6 ans à Saitama, dont plus de trois ans à couvrir les yakuzas (1993-1996). En fait, de 1994 à 1996, j’étais chargé de suivre les Unités 1 et 2 de lutte contre le crime organisé. Même quand j’ai couvert la politique régionale, j’ai couvert le crime organisé, et en particulier tout ce qui concernait l’effondrement de la banque Saitama Shogin. Si vous voulez une confirmation de tout cela, allez à Saitama et demandez autour de vous. De 1999 à 2000, j’ai suivi le 4e district de la Police de Tokyo, qui comprend Kabukichô, le quartier chaud bien connu. J’ai travaillé sur deux séries sur la criminalité au Japon pour le service des actualités nationales du Yomiuri. L’une d’entre elles est devenue un livre intitulé Crime organisé (soshiki hanzai ; 組織犯罪). De 2003 à 2004, j’ai été affecté à la Police de Tokyo pour couvrir le nouveau Bureau de contrôle de la criminalité organisée (ou Organized Crime Control Bureau/OCBD ; 組織犯罪対策部). Pour être plus précis, j’étais chargé de la division 5 (drogues et armes à feu) et de la brigade spéciale de l’OCDB chargée de la lutte contre la criminalité liée aux cartes de crédit. La plupart de ces activités sont décrites dans Tokyo Vice, si vous donnez la peine de le lire. Même après avoir quitté mon suivi de la Police de Tokyo en 2005, je suis retourné aux actualités nationales, où j’ai continué de couvrir ce qui avait trait à la criminalité. De 2006 à 2008, j’ai travaillé pour une commission d’étude du gouvernement américain sur le trafic d’êtres humains au Japon, et devinez donc qui est très impliqué dans toutes ces affaires ?

Mais sérieusement, faites vos devoirs. Et commencez par ça :

What I’ve Learned In The 30 Years Since I Became A Reporter: The 12 Rules Of Being A Good Journalist In Japan

J’ai mis à disposition environ 160 documents, soit des centaines de pages de données en japonais et en anglais, dans l’espoir que les gens qui souhaitent en savoir plus sur le Japon, la police, les yakuzas et tout le contexte dont traitent mes livres puissent être éclairés. Il faut faire l’effort de les lire, cependant ↓

Les documents sources de Tokyo Vice et Tokyo Detective pour ceux que ça intéresse

De nombreux journalistes connaissent mieux que moi le crime organisé au Japon. Quelques personnalités remarquables me viennent à l’esprit. Le journaliste Masakatsu Isano (磯野正勝), qui a d’abord suivi la police avant de suivre les yakuzas. Hirosue Noboru alias « Professeur Yakuza ». Atsushi Mizoguchi. Tomohiko Suzuki. Masami Kimura (Farewell Yamaguchi-gumi: The Half-Life of Tadamasa Goto). Et bien sûr, le légendaire et peut-être premier reporter à s’être penché sur le sujet, Reikichi Sumiya (RIP).

Cependant, devenir un expert des yakuzas (le terme est trompeur puisqu’il désigne plus de 23 groupes criminels organisés au Japon, avec des emblèmes, des sources de revenus, des chefs et une histoire différents) implique aussi de procéder à des recherches académiques et de rassembler un sacré corpus de documents.

Au fil des ans, j’ai obtenu une quarantaine de vidéos de cérémonies d’intronisation et d’enterrement qui mentionnent souvent le nom du yakuza à l’écran. J’ai lu plus de 200 livres. J’ai passé des centaines d’heures avec des policiers spécialisés en crime organisé, des yakuzas en activité et des yakuzas à la retraite. J’ai créé des bases de données sur leurs sociétés-écrans et leurs organisations. J’ai conservé 14 ans de fanzines de yakuzas, que j’ai tous lus.

En fait, j’ai même été très étrangement félicité pour ma couverture impartiale du sujet dans un fanzine yakuza, Jitsuwa Document qui est sans doute le meilleur de leurs mensuels ; ils ont de superbes photos, de jolis haïkus, et une rubrique bien remplie d’hommes et de femmes qui montent leurs tatouages.

En bref, oui, je connais bien les yakuzas, j’ai écrit sur eux, j’ai eu affaire à eux et je les ai évités autant que possible pendant des dizaines d’années. Et ils ont constitué une part importante de ce que j’ai couvert lorsque j’étais au Yomiuri, dès mon passage à Saitama et encore par la suite.

Dois-je me couper l’auriculaire pour que vous reconnaissiez que je connais peut-être un minimum mon sujet ?

Vous n’avez jamais été sous la protection de la police. Prouvez-le-nous si c’était bien le cas.

Jetez un coup d’œil dans le dossier ci-dessus. D’ailleurs, savez-vous au moins ce que ce terme signifie ? La protection policière au Japon (keisatu hogo taishô ; 警察保護対象)signifie en pratique que la police fouille chez vous quotidiennement et qu’elle est à l’affût de tout ce qui est suspect ou inhabituel. À l’époque, ils laissaient dans ma boîte aux lettres un post-it jaune sur lequel figurait la mascotte de la police, Pipo-kun, pour me dire que tout allait bien.

Parfois, les messages indiquaient : « Veuillez mieux trier vos déchets » ou « Vous avez laissé la porte ouverte. »

J’ai engagé un ancien yakuza comme garde du corps et chauffeur en 2008. Il a travaillé pour moi jusqu’en 2015. Cela m’a permis de me sentir en sécurité. Les policiers du commissariat de Kitazawa et lui s’entendaient bien la plupart du temps.

Tokyo Vice est truffé d’erreurs et de fautes de frappe !

Le livre est truffé de fautes de frappe. Un lycéen m’a un jour envoyé une édition du livre soigneusement annotée, avec toutes les erreurs grammaticales soulignées et surlignées, etc.

J’ai délibérément modifié des détails dans certaines parties. Si vous lisez attentivement la page 331 et sa « Notes sur les sources et la protection des sources », vous trouverez qu’il est précisé tout en bas que je me suis donné beaucoup de mal pour protéger les noms des sources dans ce livre. J’ai changé les noms, utilisé des surnoms, modifié les nationalités ou les détails qui pourraient aider à les identifier, etc. J’ai essayé de maintenir un bon équilibre entre la dissimulation et la tromperie, et j’espère que cela a fonctionné.

Vous estimez peut-être que mes efforts pour protéger mes sources ne sont pas quelque chose d’important. Je ne suis pas de cet avis.

P.S. Lisez donc toute la page et vous gagnerez en sagesse !

Vous êtes un piètre prêtre bouddhiste zen. Vous n’êtes pas sérieux dans votre pratique.

Oui, je suis un très mauvais prêtre zen. J’aimerais préciser que l’une des choses qui empêchent mon développement spirituel reste de passer du temps à gérer de petites fouines qui s’attendent à ce que je laisse tout tomber dans la minute pour qu’elles puissent publier une polémique bancale à mon sujet et peut-être en devenir (tristement) célèbres.

Les guets-apens journalistiques me rappellent également que je n’applique pas encore très bien le 9e précepte : ne pas céder à la colère. Franchement, les gars, vous m’énervez. C’est une défaite spirituelle pour moi. Mais j’essaie de m’améliorer.

Quoi qu’il en soit, c’est l’une des raisons pour lesquelles je vous écris ici. J’ai mieux à faire.

Allez lire les documents.

Pourquoi recherchez-vous tant la publicité ?

Parce qu’il vaut mieux être un cabot bruyant qu’un chien mort. Tout le monde remarquerait la disparition soudaine de celui qui aboie. Un journaliste chevronné spécialisé dans le crime organisé m’a un jour donné ce charmant conseil : « Quand on vous oublie, il se peut que vous disparaissiez complètement. Vous avez peut-être oublié les articles que vous avez écrits et qui les ont énervés, mais pas eux. Restez dans l’œil du public ». Les mafias japonaises ne se comportent pas comme la mafia mexicaine -qui tue leurs détracteurs sans hésitation- mais elles s’en prennent aux journalistes et à leurs familles. Les journalistes spécialisés qu’on oublie meurent dans la solitude.

Pourquoi votre ancien employeur parle-t-il tant en mal de vous ?

J’ai eu une très bonne expérience au Yomiuri et de nombreux journalistes fantastiques y travaillent encore. Je suis reconnaissant d’avoir pu y écrire. Mais en novembre 2011, dans un éditorial pour Yukan Fuji j’ai écrit que l’empereur du « Yomiuriland », Tsuneo Watanabe, le Rupert Murdoch du Japon, était « le cancer au Yomiuri ».

L’article prenait la défense de mon mentor et ami Hidetoshi Kiyotake. J’y désignais également M. Watanabe par son surnom, Nabetsune, et je l’ai comparé à un chef de yakuza.

J’ai même écrit très exactement « Le président Watanabe s’acharne à écraser ceux qu’il considère comme ses ennemis. Il utilise tous types de moyens, qu’il s’agisse des médias, des hommes politiques, de la police, ou de ses avocats, pour les écraser. »

Ce n’était peut-être pas judicieux.

*Note : en parlant de Yomiuriland, je fais référence à l’empire médiatique et commercial Yomiuri, qui inclu une équipe de base-ball, et non pas au Yomiuriland à proprement dit, qui est un grand parc d’attractions.

Le service des actualités nationales du Yomiuri Shimbun continue de réaliser des reportages remarquables.

J’exige que vous justifiiez l’ensemble de vos antécédents professionnels de ces 30 dernières années dans les 48 heures.

J’exige que vous me donniez le pouvoir de voyager dans le temps.

Voici deux pages en japonais, extrêmement denses, qui listent les questions-réponses entre X et Z. Vous avez dix minutes pour le lire, cela devrait suffire. Qu’avez-vous à en dire ?

Cela suffit pour le parcourir, pour remarquer qu’il n’est adressé à personne, qu’il n’est signé par personne et qu’il n’y a aucune information sur l’expéditeur. J’aurais tout de même besoin de dix jours pour vérifier son authenticité, si vous pouviez au moins me dire qui est Z.

Que pensez-vous de l’article du Tinseltown Reporter qui vous a été consacré ?

Je l’ai publié ici, mais pour la faire courte, je pense qu’il s’agit de travail bâclé. Des passages ont été réfutés par des personnes qui auraient été interviewées dans le cadre de cet article, et il comporte de nombreux oublis. Comparez donc la version publiée à sa version définitive en ligne. L’article a dû être modifié et corrigé plusieurs fois, jusqu’à être complètement réécrit. Quelles conclusions en tirez-vous ?

Pourquoi votre article s’intitule-t-il “Comment gagner un combat perdu d’avance contre les auteurs de pièges à clics” ?

En général, lorsqu’un mauvais média ou un journaliste qui a une dent contre vous s’en prend à vous, vous ne gagnerez pas. Les journalistes sans déontologie (ou yellow journalist) commenceront par établir une conclusion et par choisir un titre, puis ils sélectionneront les informations qui les arrangent pour valider leur théorie.

De temps à autre, vous croiserez aussi des « dark journalists » qui, volontairement ou involontairement, mèneront une campagne de diffamation pour le compte des personnes que vous avez mises en colère. Karen Attiah, du Washington Post, a fait l’objet de telles polémiques, orchestrées en coulisses par le gouvernement saoudien, par exemple.

Comment osez-vous nous accuser d’être des « journalistes jaunes » avant même que nous ayons écrit notre polémique piège à clics !

Ne vous énervez pas ! Je ne vous ai même pas nommé (pour l’instant). Peut-être que vous êtes simplement mal inspiré et bien trop surchargé de travail pour avoir eu le temps de vous renseigner.

Le « journalisme jaune » fait référence aux reportages des médias qui privilégient le sensationnel aux faits. Au Japon, on parle aussi de « dark journalist », soit un journaliste qui gagne sa vie avec des articles sur des scandales d’entreprises ou autres, mais qui sont souvent payés pour enterrer une histoire plutôt que de l’écrire.

Ces deux types de journalistes ont assez peu de scrupules. Un jour, il y aura une école de journalisme Tucker Carlson qui expliquera toutes les ficelles du métier, mais d’ici là, voici quelques exemples de ce qui me semble être des pratiques de “journalisme jaune”. Peut-être pourrez-vous apprendre à ne pas les suivre.

Il y a plusieurs bonnes façons d’écrire un article si l’on s’intéresse à la vérité. Mais si vous êtes de l’école Carlson et que vous avez déjà écrit votre titre, peu importe ! L’essentiel est de garder les faits qui correspondent à votre titre et de jeter tout le reste.

Si votre titre est « Jake Adelstein : la grande imposture » et que votre thèse est qu’il n’a « jamais vraiment couvert le crime organisé au Yomiuri Shimbun et il ne sait pas de quoi il parle », omettez tout ce qui pourrait jeter le doute sur cette affirmation à l’emporte-pièce et mettez au contraire en évidence tout ce qui pourrait la soutenir.

Il existe d’autres techniques pour les journalistes ayant des motifs ultérieurs ou qui fantasment de pouvoir signer un clickbait qui cartonnerait. Elles sont très efficaces et difficiles à combattre : ils avancent que ce qu’ils savent pourtant être un mensonge « pourrait » être vrai ; ils apprennent déformer des faits et omettre des documents pour faire valoir leur point de vue.

Détruire la crédibilité de quelqu’un, n’a rien de difficile. La première chose à faire est de déformer la réalité des faits et de mettre sous le tapis tout un tas de documents. Une déclaration mensongère est, comme vous le savez, une déclaration fausse ou trompeuse voire une dissimulation d’éléments qui produira d’autres déclarations mensongères. Le tout dans un but de manipulation grossière.

C’est pourquoi le combat peut sembler perdu d’avance si un journaliste peu scrupuleux s’en prend à vous. Il n’est pas difficile d’élaborer un scénario erroné ou de discréditer quelqu’un si la vérité ne vous intéresse pas.

Il vous suffit de commencer par une conclusion, une conclusion qui permettra de n’obtenir des clics sur votre petit article de rien du tout, puis de trouver un titre racoleur.

Ne rapportez alors plus que les éléments qui apportent de l’eau à votre moulin et ignorez tout le reste.

Effacez toute trace de vous questions fallacieuses auxquelles des réponses correctes ont été rapportées.

Parlez aux ennemis de la personne que vous attaquez ; ils vous diront des choses désagréables que vous ne pouvez pas vraiment écrire. Ajoutez leurs déclarations en précisant qu’il s’agit de ouï-dire.

Ne mettez jamais en doute les motivations des personnes qui vous disent exactement ce que vous voulez entendre.

Posez des questions orientées qui mettront des mots dans la bouche de votre victime et espérez qu’elle tombe dans le panneau.

N’ajoutez pas de détails ou de faits qui affaibliraient votre argumentaire.

Prenez l’écrivain/la célébrité en embuscade et ne lui donnez pas le temps de répondre ; si vous pouvez l’amener à faire un commentaire spontané, vous avez gagné.

Si un journaliste spécialisé dans le piège à clics vous prend pour cible, comment vous en tirer ?

Comme le philosophe taoïste Lao Tzu l’a dit :

« Les mots crédibles ne sont pas beaux, les mots beaux ne sont pas crédibles.

Une personne gentille n’est pas douée pour l’argumentation, une personne douée pour l’argumentation n’est pas gentille.

Une personne qui a de vraies connaissances ne se vante pas,

Une personne qui fait de l’esbroufe n’a pas de vraies connaissances.

Les grands hommes n’accumulent pas de choses pour eux-mêmes.

Plus ils font pour les autres, plus ils ont de choses,

Plus ils donnent aux autres, plus ils reçoivent.

La loi du ciel est de profiter de tout sans nuire,

La loi des grands hommes est de faire des choses pour le monde sans se battre pour le mérite. »

-Traduit par Xiaolin Yang, chapitre 81 (Tao Te Ching)

La seule façon de gagner, et il s’agira toujours d’une victoire à l’arraché, reste de ne pas traiter sérieusement avec l’ennemi. Dites la vérité, exposez les faits, partagez vos documents du mieux que vous pouvez, et espérez que les personnes qui s’intéressent vraiment à la question prendront le temps de se forger un avis d’elles-mêmes.

En prenant les journalistes spécialistes du piège à clics comme exemples à ne pas suivre (hanmen kyôshi ; 反面教師), comment pourrai-je devenir meilleur journaliste ou correspondant à l’étranger ?

Ne tirez pas de conclusion avant de connaitre les faits. Ne façonnez pas une histoire pour la faire correspondre à un titre.

Faites votre travail et cherchez à vérifier ce que les gens vous disent auprès d’au moins trois sources fiables.

Apprenez à travailler avec d’autres journalistes. Partagez l’information.

Vous devez aussi lire beaucoup.

Si vous avez des documents que vous ne pouvez pas lire, trouvez un traducteur compétent. Google Translate n’est pas une solution.

Rencontrez des gens de professions variées, écoutez ce qu’elles ont à dire, lisez les livres et les articles qu’elles écrivent. Multipliez vos sources et protégez-les après leur avoir parlé.

Lorsqu’un article est terminé, essayez d’en envoyer une copie aux personnes que vous avez interviewées.

Souvenez-vous des faveurs qui vous ont été faites et essayez de rendre la pareille. C’est du savoir-vivre de base.

Si vous constatez que votre hypothèse est erronée, abandonnez l’histoire. Passez à autre chose.

Ne donnez pas le nom de vos sources si cela peut les conduire en prison. Apprenez les lois du pays dans lequel vous travaillez.

Cherchez des histoires qui valent la peine d’être écrites.

Il est facile d’écrire un article en pinaillant sur la carrière ou le CV de quelqu’un. Très facile. Mais par exemple, qu’en serait-il du scandale de corruption impliquant le Comité olympique japonais et les Jeux olympiques de 2020 ? Les autorités françaises ont enquêté avec diligence et ke président du Comité olympique japonais a dû démissionner et se cache presque. Pourtant, lorsque la France a remporté les Jeux olympiques de 2024, l’enquête a semblé s’arrêter. C’est une piste qui vaut la peine d’être creusée.

Ou alors, concernant la terrible catastrophe nucléaire de Fukushima : Que s’est-il réellement passé ? Qu’est-ce que TEPCO a dissimulé ? Que contiennent réellement les tonnes d’eau contaminée déversées dans l’océan ? Toute cette histoire a un impact énorme sur l’environnement.

Bien sûr, de tels articles demandent du temps, de l’argent et des efforts. Et TEPCO ne fera certainement pas la traduction pour vous.

Et pour finir, jetez un coup d’œil à mes “Règles pour les journalistes” modifiées et voyez si elles peuvent vous aider.

Que doit faire un bon journaliste lorsqu’il est attaqué publiquement ?

Hidetoshi Kiyotake, mon ancien supérieur au Yomiuri, m’a donné de bons conseils que je vais partager avec vous.

Il a failli être mis en faillite par le Yomiuri Shimbun après avoir critiqué le journal. Il a survécu à cette épreuve, est retourné au journalisme puis est devenu un auteur à succès. Son dernier livre est déjà adapté en série télévisée.

« Si tu veux être journaliste d’investigation ici, tu dois être sûr de ton choix et te tenir prêt [à faire face à ce qui en découlera]. Tu devras supporter des critiques fantaisistes et continuer à te battre.

Au Japon, les journalistes qui révèlent leurs sources sont traités par le plus grand des mépris et ne peuvent pas continuer à faire des reportages corrects. Tu devras protéger l’anonymat de tes sources principales. Cela conduit souvent les journalistes d’investigation à faire cavalier seul et à se sentir isolés. Mais il suffit de croire en soi, de faire confiance en ses amis et de s’accrocher. »*

*(調査報道記者として不公平に叩かれる宿命について)腹を据えて、理由のない批判に耐え、戦わなければならない。日本では情報源を明かすような記者は軽蔑され、まともな取材を続けられない。だから、重要な情報源は匿名にならざるを得ないのだ。そのために調査報道にあたる記者はしばしば孤立する傾向にある。自分や友人を信じて、頑張るしかないよ。

Y a-t-il autre chose dont vous aimeriez vous plaindre ?

Non, j’aimerais juste remercier les rédacteurs en chef, mes mentors, les fact-checkers et les journalistes sérieux avec qui je collabore depuis des années ainsi que mes fantastiques sources. Ces trois décennies ont été formidables. Merci à Christopher Dickey (RIP), Ky Henderson, Jason Mojica, Howard Rosenberg, Rieves Weidman, Emil Pacha, Cyril Gay, Gabriel Synder, John Pomfret, Randy Schmidt, Hidetoshi Kiyotake, le rédacteur en chef Kitahara. Et merci également à tous ceux qui ont lu mon travail et qui ont pris le temps de lire ceci.

Je continuerai sans doute 30 ans. Mon père a beau avoir 85 ans, il est toujours médecin légiste en activité. C’est une tradition familiale de ne jamais s’arrêter.

感謝しております。

Note: This is a rough translation of an essay. It may differ in parts from the original. Apologies for any confusion.

2 thoughts on “Comment gagner un combat perdu d’avance contre les auteurs de pièges à clics?”

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